Le mortier de 280 mm TR modèle 1914 Schneider
Plus obusier que mortier (car ils se chargeaient par la culasse), les 280 mm Schneider de l'armée française ont fait leurs débuts en avril 1916 à la Bataille de Verdun. Ils ont été employés jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale à raison de deux puis trois pièces par batterie.
Ses caractéristiques principales :
pour un poids de plus de 16 tonnes, il était capable d'atteindre des cibles jusqu' à 11km avec des obus à explosion à l'impact de 205 kg ou à 8 km pour des obus de 275 kg pénétrants à ogive de culot.
Sa cadence de tir était de quatre à cinq coups / minute.
280 mm Schneider
Photo : Wikipedia
Son rôle principal était le tir de contre-batterie, bien qu'il soit surpuissant pour ce rôle, et la réduction des fortifications qui résistaient aux tirs d'artillerie de campagne.
Les 280 Schneider étaient généralement fiables et appréciés de leurs équipages. Lorsque la guerre est redevenue mobile au cours des derniers mois, les obusiers Schneider ont été moins utiles que pendant la phase statique de la guerre en raison du long temps de mise en place et de la lenteur des vitesses de remorquage.
Les 280 Schneider étaient encore dans l'inventaire au début de La Seconde Guerre mondiale, sur la Ligne Maginot.
Quatre furent utilisés avec succès en juin 1940 par le 154e RAP contre la forteresse italienne de Chaberton à la frontière franco-italienne. Certains ont été utilisés par les Allemands, désignés comme 28 cm Mme 601 (f), après la bataille de France, en particulier au cours de la Siège de Leningrad en 1943-44.
L' association des Amis de la LIgne Maginot expose quatre obus de 280 mm au bloc 3 du fort de Schoenenbourg.