Armée des alpes Juin 1940

Mortier de 81 mm Brandt

Le mortier de 81 mm est une arme à tir courbe, utile pour le combat en montagne ou dans les localités. C’est une arme lourde constituée de cinq parties : un tube-canon long de 1,26 m à âme lisse de 20,5 kg, un bipied avec son collier disjoncteur de 18,2 kg, une plaque de base pour amortir le recul du canon lors du tir pesant 20,5 kg, et un appareil de pointage. La munition est un obus de 3,250 kg comprenant une fusée de tête, un empennage avec entre 6 et 8 ailettes pour placer les sachets de poudre. La culasse fixée à l’arrière du tube comporte le percuteur.

L’arme est servie par une équipe de cinq hommes (1 chef de pièce, 1 pointeur, 1 chargeur et 2 artificiers). Elle est portable à dos d’homme en trois fardeaux, plus les porteurs des munitions. Elle est parachutable en gaine, arme complète, unité collective de mise en œuvre et munitions. La munition est de quatre types : projectile explosif, projectile à grande capacité, projectile éclairant et projectile fumigène au phosphore. La portée de l’arme varie de 3 100 mètres avec l’obus modèle 1944 à 5 600 mètres avec obus spécifique. La portée se règle à la fois par l’inclinaison du tube et le nombre de charges de poudre insérées dans les ailettes.

Le mortier est généralement mis en batterie par deux. Le réglage du tir sur l’objectif relève d’un minimum de connaissances techniques, surtout lorsque l’approvisionnement en munition n’est pas assuré, ce qui est le cas dans le maquis.

Auteur : Guy Giraud
Sources :
Service historique de la Défense (SHD), fonds Bourgeois, référence PA 2010, carton 6.
Jean Huon, Les armes de la Résistance, Paris, Édition Crepin-Leblond, 2010, 56 p.
Archives personnelles du général Guy Giraud.